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Le salon WNE, un événement de référence pour la filière nucléaire


​Avec 72 réacteurs nucléaires en cours de construction dans le monde et de nombreux prospects en instruction, l’atome reste une composante incontournable des politiques énergétiques de nombreux pays à moyen-long terme.

Publié le 15 octobre 2014

Editorial de Bernard Bigot, Administrateur général du CEA
Extrait de "Les Défis du CEA" - Hors-série "Innover pour un nucléaire durable" - octobre 2014

Nécessité faisant loi, le nucléaire est aujourd’hui la seule voie pour produire de l’électricité de façon massive et compétitive, sans émettre de gaz à effet de serre. L’augmentation prévisible des besoins énergétiques au cours du XXIe siècle, associée à l’impérieuse nécessité de lutter contre les risques de changements climatiques et les atteintes à l’environnement, impose de ne négliger aucune des ressources disponibles pour atteindre ces objectifs, en adaptant les mix énergétiques.

Cet enjeu a par exemple conduit le Royaume-Uni à décider de la construction de deux réacteurs EPR sur son site de Hinkley Point. La Chine a relancé sa politique industrielle en la matière, en parallèle de sa démarche de développement des énergies renouvelables. Dans des contextes très différents, le Japon et les États-Unis ont choisi de conserver une composante nucléaire pour assurer la sécurité de leur alimentation électrique. De son côté, la France débat actuellement au Parlement sur la meilleure manière de combiner le socle solide de son parc nucléaire et sa volonté d’intégrer progressivement une part croissante d’énergies décarbonnées (nucléaire et renouvelables) en substitution d’énergies fossiles dans sa consommation finale d’énergie. Et ce afin d’atteindre son objectif d’un mix énergétique durable, robuste, sûr et compétitif.


Portée par ce contexte, l’Association des Industriels Français Exportateurs du Nucléaire (AIFEN) organise en ce mois d’octobre au Bourget – à l’image du célèbre salon aéronautique mondial du Bourget – son premier salon mondial du nucléaire pour rassembler l’ensemble des acteurs du domaine, industriels et prestataires, grands groupes comme petites entreprises.

Les parallèles entre nucléaire et aéronautique sont frappants : une indispensable dimension internationale pour définir des règles communes dans un domaine stratégique qui implique tous les pays du monde ; un très haut niveau de technologie incorporant un flux continu d’innovation ; de grands acteurs industriels mondiaux et de très nombreuses entreprises œuvrant étroitement avec les leaders de la filière ; une place de choix dans l’industrie française qui couvre l’ensemble du spectre technologique depuis la production des composants élémentaires jusqu’à l’intégration dans des systèmes performants et de renommée mondiale. La France, qui a développé sur plus de quarante ans une industrie nucléaire de haut niveau avec la maîtrise d’une expertise technique mondialement reconnue, est un cas unique. Performance, compétitivité et sûreté sont les maîtres mots de sa filière nucléaire. Elle le doit à une recherche solide, un tissu industriel fort, une législation et une réglementation complètes, fruits d’une longue expérience, et une Autorité de sûreté (ASN) dont l’indépendance est reconnue mondialement.

La France s’est investie de longue date dans la mise en place des conditions d’un développement sûr et responsable des technologies nucléaires au niveau international, que ce soit aux côtés des pays utilisant déjà cette énergie ou de ceux qui souhaitent l’inclure à l’avenir dans leur mix énergétique. Il est déterminant, à l’heure actuelle, d’assurer le maintien des compétences dans les grands pays nucléaires, leur renouvellement dans les pays qui relancent leur programme (Royaume-Uni, Afrique du Sud) et leur développement chez les nouveaux arrivants (Émirats Arabes Unis, Pologne, Turquie, Vietnam…).

C’est donc en toute légitimité que la France a proposé d’organiser le présent salon, « World nuclear energy, WNE 2014 » pour contribuer à la dynamique industrielle mondiale du nucléaire en favorisant des rencontres d’affaires, multilatérales et bilatérales, comme les échanges avec le grand public, dans tous les domaines du nucléaire civil.


L’énergie est actuellement au coeur du débat parlementaire en France et le projet de loi relative à « la transition énergétique pour la croissance verte » met en résonance le domaine des énergies bas carbone, un des cinq grands domaines de recherche du CEA. À ce titre, nous avons su transformer cette recherche en levier pour le développement de l’industrie, grâce aux transferts d’innovations technologiques.

Fort de son potentiel de recherche qui irrigue depuis 70 ans l’ensemble de la filière industrielle nucléaire, le CEA a en effet doté la France d’un cycle fermé grâce auquel 96 % du combustible usé est valorisable dans la production de nouveaux combustibles. Dans une vision de long terme d’un nucléaire durable, il maîtrise aussi les opérations d’assainissement- démantèlement d’installations nucléaires et prépare avec ses partenaires industriels l’outil nucléaire du futur en travaillant à la conception d’un démonstrateur technologique de réacteur de quatrième génération, à neutrons rapides refroidis au sodium.

Le CEA met sa recherche au service de l’ensemble des technologies de l’énergie, en mettant à profit les synergies qui existent entre ses différents pôles de recherche, en particulier lorsqu’il s’agit de recherche de base en chimie, science et technologie des matériaux, simulation ou technologies de l’information. De plus, au-delà de la production proprement dite, il met au service de l’énergie nucléaire une solide expertise sur la compréhension et la maîtrise des effets des rayonnements ionisants sur le vivant et l’environnement. La recherche, comme l’industrie nucléaire repose avant tout sur la qualité de formation des femmes et les hommes qui y travaillent ; le CEA, au travers de l’Institut national des techniques nucléaires (INSTN), offre la possibilité de formations diplômantes aux sciences et métiers du nucléaire, et, via l’Institut international de l’énergie nucléaire (I2EN), facilite l’accès des formations françaises aux étudiants étrangers.

Le CEA est ainsi un partenaire de premier plan du salon « World nuclear energy, WNE 2014 » qui a vocation à devenir un événement mondial de référence de la filière énergie nucléaire et permettra à ses acteurs de présenter régulièrement leurs produits et leurs services au profit des nombreux pays intéressés aujourd’hui par l’énergie nucléaire. Nous souhaitons le meilleur succès à cette première édition du WNE et formulons le vœu qu’elle aura de nombreux successeurs.


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